Chapitre 1 : L’enfance de Mike

De son vrai nom Moshe Brand, Mike Brant est né le 2 février 1947, à Nicosie, dans l’île de Chypre, en pleine Méditerranée. Sa mère est une Polonaise brune du nom de Bronia Rosenberg. C’est l’une des rares rescapées du camp d’Auschwitz, de triste mémoire, où toute sa famille a été exterminée par les nazis allemands.

Un miracle de l’amour

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, sa mère, Bronia, peut à peine tenir debout.
En 1945, quatre jours après la libération du camp par l’armée russe, elle arrive au centre d’accueil des déportés de Poking, perdu dans la campagne polonaise.
Un miracle se produit. Fichel Brand, un Russe d’une quarantaine d’années, ancien résistant du maquis, l’aide, un soir de distribution de soupe, à se relever. Elle a 23 ans, elle lui sourit, Cupidon frappe très fort, et voilà ces deux miraculés de l’enfer amoureux l’un de l’autre !
Bientôt, Bronia est tellement heureuse qu’elle se remet à chanter. C’est l’amour fou.

Il s’appellera Moshe Mikaêl Brand

Une semaine avant la fête des amoureux, en 1945, Bronia et Fichel Brand partent pour la France et le soleil de Marseille. De là, ils embarquent pour la Palestine dans l’un des <>. Le navire, prévu pour 40 passagers, contient 200 personnes qui rêvent toutes de la Terre promise.
Les Anglais, on le sait depuis le superbe film Exodus, empêchent alors tout débarquement en Terre promise. Les deux amoureux se retrouvent dans un centre d’accueil de l’île de Chypre, entre Nicosie et Limassol. C’est là, à l’hôpital de fortune du camp, que naît, le premier février 1947, un beau bébé de 4 kilos et demi, aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Il s’appellera Moshe Mikaêl Brand.

L’enfant des kibboutz

La petite famille Brand débarque finalement, fin septembre 1947, à Haïfa, en Israël. De là, un vieux bus les emmène par une route poussiéreuse dans l’une de ces communautés agricoles d’une terre palestinienne qui n’est pas encore le nouvel Etat d’Israël, le kibboutz Gvat, en Galilée.
Fichel et Bronia y élèvent des poulets et travaillent la terre. Ce n’est pas très facile pour eux, mais le petit Moshe peut au moins gambader, se gaver de fruits et d’oeufs et découvrir la nature. Au bout d’un an et demi, ils retournent à Haïfa et s’installent au 9, rue Kibboutz-Galouiot. Fichel travaille cette fois à la mairie du port.

Un enfant muet !

Les cheveux de Moshe s’éclaircissent, le bébé est timide, mais attachant. Un petit frère, Zvi, vient rejoindre la famille.
Tout pourrait aller bien pour les Brand, malgré des conditions matérielles précaires. Le petit Moshe est un enfant vif et joueur, mais il ne marche qu’à l’âge de 19 mois et, drame, il ne se décide pas à parler. Il sait rire à l’occasion, un point, c’est tout ! C’est un enfant muet ! Les parents Brand emploient les grands moyens. Ils vendent une partie de leur mobilier et font le voyage jusqu’aux Etats-Unis. Le spécialiste consulté ne les rassurent pas mais un autre, en Israël, est catégorique : Moshe parlera un jour, mais quand, nul ne peut le dire, il faut être patient. Sa mère lui accroche une pancarte autour du cou : <>.

Il parle !

Le petit Moshe dessine : c’est son seul moyen de communication !
Il prononce enfin, à 5 ans, son premier mot, kerach, <>, pour réclamer un cornet de glace au marchand ambulant. Ses parents s’agenouillent pour remercier le Ciel ! Mike Brant parle enfin, c’est un miracle ! Dès lors, il n’arrête plus de gazouiller ! A 6 ans, il entre à l’école, découvre la lecture, il aide aux travaux ménagers de la maison et se prend d’une passion pour la pêche. C’est un contemplatif qui aime s’installer à la fenêtre du domicile familial pour observer silencieusement les allées et venues des oiseaux ou des chats. Mais il adore aussi faire le pitre devant ses copains de classe : <>, a depuis expliqué son frère cadet Zvi.

Vedette ou clochard !

Ses parents ont bien compris qu’ils avaient affaire à un enfant original, surtout lorsque celui-ci leur dit un jour, brutalement : <>
Moshe continue à égayer la table familiale, qui en a besoin, car elle est bien pauvre. La famille est gaie, unie, harmonieuse, mais l’ombre des camps pèse malgré tout, sans que les garçons Brand en aient conscience.
Finalement, Moshe est renvoyé de l’école, malgré son intérêt pour l’histoire et la lecture. C’est, pour lui, sans importance ; il a découvert depuis peu, à la synagogue du quartier, le chant, la musique et tout un monde merveilleux qui est désormais le sien. A 11 ans, Moshe est le seul garçon de la chorale de son école.

Au contact de la nature

Ses parents envoient Moshe poursuivre sa scolarité et travaillé dans le kibboutz Gesher, au grand air, dans la vallée verdoyante du Jourdain.
Il retrouve la nature, cueille les abricots, les semis de blé, trait les vaches, s’occupe de la basse-cour, tout en chantant, bien sûr, à pleine voix ! Moshe adore sa nouvelle vie. Il imite Buster Keaton, Laurel et Hardy et les grands du cinéma muet américain qu’il découvre au ciné-club. Son préféré est Charlot, Charlie Chaplin, car il parvient à l’émouvoir jusqu’aux larmes. A ce propos, Michel Jourdan à écrit dans son livre plein de tendresse, consacré à Mike, un poème touchant : <>. Moshe va suivre des cours d’art dramatique au Théâtre d’Haïfa. Il est, à la fois, l’élève le plus doué et le moins discipliné.

Venez reprendre votre clown !

Au bout de deux ans, Monsieur Fichel Brant reçoit un télégramme:<>Il va chercher son fils, devenu berger, qui retrouve son ancienne école Carméli d’Haïfa et ses orangers. Il y restera jusqu’en 1960, sans faire d’éclat. Au bout du compte, papa Fichel place son bon à rien de fils dans un centre d’apprentissage. Désormais, Moshe Brand va réparer les frigos ; c’est un travail sûr dans un pays où l’on a terriblement besoin de se rafraîchir.

Déjà angoissé…

Moshe reste, malgré tout, une personnalité renfermée et tendue. Il est même bientôt opéré, malgré son jeune âge, d’un ulcère de l’estomac, c’est dire s’il est angoissé !
Cela le privera du service militaire, si important socialement en Israël. Après son opération, il devient guide au musée de la Marine d’Haïfa. La famille Brand déménage au 10 de la rue Sarah.

Déjà chanteur…

Il décide d’arrêter de chanter à la chorale de la synagogue. Sa voix est si belle qu’on lui confie des airs d’opéra, ce qu’il n’aime pas vraiment.
Un soir de 1962, en rentrant chez lui, il croise dans l’escalier son frère Zvi ; celui-ci, un accordéon sous le bras, va répéter avec une bande de copains du Conservatoire de musique. Mais le petit groupe va mal, le duo piano-accordéon n’est pas bon, il manque une guitare et une voix. Zvi invite Moshe à en devenir le chanteur-guitariste : <> Mike ne se fait pas prier……

2 commentaires

  1. que de fausses histoires racontées ici. Moshé n’a pas parlé à 5 ans mais à 3 ans en criant « kerrach » c’était « glace » en hébreu mais pas de cornet de glace à manger !!! C’était le marchand qui livrait des « pains » de glaces pour mettre dans les réfrigérateurs. Ça n’est pas la même chose. Et puis beaucoup trop de bétises. TROP D’INCOHERENCES.

  2. Si Mike Brant avait su parler á 3 ans ses parents ne se seraient en rien inquiété étant donné qu´il est absolument normal de parler á cet âge-lá
    donc cinq ans semble plus probable, certaines sources attestent même
    sept ans . Je ne vois de surcroît point d´incohérences dans ces articles que je trouve au contraire tres bien rédigés

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